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  • : Le blog de de VERNOT de JEUX
  • : Lignée de la Maison VERNOT de JEUX (Cte.de)..Du XIè siècle..à mi- XXè. Avec des Actes civils, des Archives Nles, des Blasons et une quinzaine d'épisodes...relatant les alliances, fonctions de mes aïeux.
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21 mai 2010 5 21 /05 /mai /2010 22:16

Dès le début de Juillet 1932,Mère Marie de SAINT-LUCIEN ressentit des élancements et des douleurs dans l'oreille gauche, des petits furoncles se formèrent au pavillon, puis se propagèrent dans le conduit ce qui provoqua de vives douleurs et l'obligea à consulter le médecin qui la rassura en disant que c'était douloureux mais sans gravité.

Les soins n'amenèrent aucune amélioration notable, au contraire la souffrance influençait sur l'estomac.La Mère si délicate de ce coté, ne s'écoutant jamais,continuait néanmoins sa charge, voulant que tout fût complètement en ordre pour la retraite qui devait s'ouvrir le soir du Mardi 19.07.1932.

 

Le changement de concierges allait avoir lieu après, aussi leur avait-elle dit : < Priez bien pour moi, je vais toujours commencer la retraite, mais je ne la finirai pas, quand vous me reverrez ce sera entre quatre planches ! prédiction qui se réalisa à la lettre,et qui causa à nos fidèles concierges un bien douloureux souvenir.

 

Le Mercredi matin, la Mère se leva avec une migraine comme elle en avait fréquemment, accompagnée de vertiges causés par le mal de l'oreille; elle quittait le choeur après le premier Évangile de la messe.

 

La Mère Supérieure lui conseilla de se reposer et de ne pas assister à l'instruction du matin vers 10h1/2 du matin, sa voisine de chambre l'entendit appeler, demandant du secours, celle-ci alla chercher la Mère Assistante qui la trouva afffaisée dans son fauteuil, suppliant qu'on alla chercher le prêtre, car disait-elle: < Je me sens mourir, une espèce de barre de fer au niveau de la ceinture l'étraignait et empêchait la respiration.

 

Après quelques soins elle se sentit un peu soulagée.Le curé de SAINT JEAN la confessa, mais préféra attendre l'avis du  médecin avant de lui donner les derniers sacrements.

 

Le médecin déclara que l'excès de la souffrance avait provoqué des contractions et des spasmes à l'estomac malade... occasionnant ces angoisses.Il l'obligea au repos complet, mais ne jugea pas le danger imminent.

La Mère comprit qu'il fallait faire le sacrifice de la vie et offrit toutes ses souffrances pour que la retraite portât des fruits dans la Communauté.

 

Dans sa bonté; Dieu nous laisse ignorer ce que réserve l'avenir.Mère Marie de Saint-LUCIEN ne se doutait pas alors  du rude calvaire qu'elle allait gravir !  Deux jours après la Mère qui la soignait remarque une grande plaque rouge autour de l'oreille malade, il n'y avait nul doute un "érésipèle" se déclarait. Le médecin essaya d'enrayer le mal qui progressait assez rapidement,à la fin de la semaine la Mère méconnaissable, la figure enflait, surtout la partie supérieure, les yeux bandés,la Mère dut se laisser rendre les moindres.......ce qu'elle fit du reste bien simplement; disant à la Mère Assistante < J'ai tout donné à notre Seigneur, eh bien, c'est ce qui me conduit,c'est Lui-même maintenant que vous soignez >.

 

Tout le mal se portait sur l'oeil gauche. Un second médecin fut appelé, il jugea nécessaire de placer des drains dans l'orbite afin de facilité l'écoulement et d'éviter la méningite religieuse en tout point, que dans la souffrance, la chère Mère se livrait entre les mains des médecins; malgré sa grande faiblesse elle accepta d'être endormie et ne se réveilla que pour connaître

de plus grandes souffrances encore.La tête  toute endolorie: Vous avez noué tous mes cheveux avec le bandeau,demanda t-elle à la soeur qui la soigna, vous ne vous imaginez pas ce que je souffre, Mais c'était tout! On pouvait juger à quel point la Mère habituée à souffrir en silence.

Le traitement amena un léger mieux, la figure se dégonfla, bientot l'usage  de l'oeil droit lui fut rendu; mais son désir  de mourir  devenait de plus en plus intense. Quand elle apprenait que partout  on priait.Notre Vénérée pour sa guérison.

Voilà pourquoi je ne meurs pas disait-elle, on arrête le bon Dieu, si l'on savait ce que  je souffre..."Aussi demanda t-elle qu'on mit plutot la relique du Père Ginhac sur elle.

 

La pensée de rester à charge à la Société lui était une cruelle souffrance.

La veille de la fête de SAINT IGNACE elle demanda un crayon et écrivit comme elle pouvait : Bon Saint venez me prendre le plus vite possible.J'offre toutes mes souffrances pour la plus grande gloire de Dieu et la réparation"

Saint IGNACE  devait lui répondre  en lui accordant la grande grâce de l'Extrême-Onction, car ce jour là, les médecins décidèrent de lui faire donner les derniers sacrements vu qu'elle était toujours en danger de mort et qu'elle le désirait.

 

La cérémonie bien émotionnelle eut lieu le lendemain après le Salut, seules la Mère Supérieure et la Mère Assistante étaient présentes à cause de la contagion.

 

Monseigneur le Chanoine CRANU lui adressa quelques paroles bien réconfortantes, puis elle reçut la Sainte Viatique avec

beaucoup de dévotion ayant été privée depuis plusieurs jours de la Ste communion.

Elle avait fait par avance tous ses messages pour la Société,remerciant Notre Mère, les  Supérieures et demandant pardon

à toutes ses soeurs desquelques fois elle s'était montrée un peu sévère à leur égard.

Le bon Dieu a ses délicatesses pour les âmes qu'il éprouve avec tant de libéralité;alors que la pauvre Mère était bien isolée.

 

De ses soeurs, les congréganistes sans se rendre compte de la joie qu'elles allaient lui causer entonnèrent providentiellement le Magnificat juste à la fin de la cérémonie, ce qui lui fut très sensible.

Depuis elle eut la consolation de recevoir une ou deux fois par jour la grâce de l'absolution.

Dieu voulait embellir sa couronne,parfois les médecins eux mêmes étaient déconcertés devant tant de souffrances, une fièvre continuelle la minait, aucune alimentation n'était possible et malgré tout le coeur se maintenait.On essaya de tout pour la soulager un peu, mais on restait impuissant à tout.

 

La Mère répondait à ..... Ciel ! je brûle, je brûle partout ! à peine osait-on la toucher, de peur de la faire souffrir encore davantage.Toujours présente elle se montrait très reconnaissante envers la Société de tout ce que l'on faisait pour elle;

elle s'inquiétait surtout de Mère MARIE de ST. PHILIPPE, lui promettant de venir l'aider du haut du Ciel.

Son union à Dieu se révéla dans toute sa simplicité, cela .... peut-on dire lui était un soulagement et la soutenait, elle aimait qu'on priat près d'elle,on la voyait sans cesse remuer les lèvres et se frapper la poitrine;elle était heureuse qu'on lui suggérât qu'elle essayait de répéter; on la voyait alors joindre les mains dans une attitude suppliante.

 

Elle avait été digne; elle si fidèle enfant de St. JOSEPH, le mercredi était passé sans qu'il fut venu la chercher.J'avais demandé une douce mort à St JOSEPH disait-elle à la soeur infirmière,c'est la première fois qu'il ne m'exauce pas !! Plusieurs fois elle fit des deux mains le geste de repousser quelque chose, comme on lui jetait de l'eau bénite .

 

C'est cela dit-elle, toujours,toujours !! Un nouveau sacrifice et bien grand lui était imposé: celui de ne plus recevoir la Sainte communion:la gorge complètement rétrécie par le feu intérieur ne parvenait plus à avaler, même une goutte d'eau, on devait se contenter de lui humecter la langue et les lèvres; le plus pénible c'est qu'on arrivait à ne plus la comprendre.

Pendant trois jours elle resta la bouche ouverte  tant elle suffoquait.La Mère Supérieure jugea le moment venu de réciter les

prières des agonisants,ce que l'on fit trois fois de suite,craignant que la Mère ne put passer la nuit,elle s'y unit de tout coeur.

 

Le 11 au matin, les médecins constatant que l'enflure des pieds devenait dangereuse, décidèrent de placer un drain; l'opération se fit dans la soirée,l'affaiblissement de la Mère nécessite l'insensibilisation à l'éther.St. JOSEPH voulait ainsi leur ........la dernière agonie.Vers 10h.du soir la soeur qui la veillait entendit de petits gémissements.

 

A 2h du matin sentant fléchir le pouls elle prévient la Mère Supérieure et la Mère Assistante  qui avaient été se reposer quelques instants ; ensemble elles dirent les prières des agonisants et à 3heures la chère Mère dans un léger soupir rendait doucement son âme à Dieu, accompagnée par la prière de celles qui veillaient pour ..... en cette nuit d 'adoration.

 

Après une heure la figure qui durant  sa maladie avait toujours conservé une expression douloureuse faisait penser à un crucifié vivant, reprit un air reposé et riant,nous laissant la douce espérance qu'elle avait déjà entrev....récompense que lui

avaient valu tant de souffrance supportées, grande résignation et esprit surnaturel.

 

C'est dans la maladie que l'on peut juger à quel point une âme est arrivée à se maîtriser; celles qui ont vu de près le douloureux martyre de Mère MARIE de ST.LUCIEN n'ont entendu de sa bouche que des paroles de reconnaissance et de désir ............

Cette mort vraiment réparatrice laisse dans la maison à ce qui en ont été témoins un inoubliable souvenir. 

 

Au matin du Vendredi 13 Août , le glas tinte après l'angélus, apprit à la Communauté le décès de la chère Mère...Le Messe

fut dite en noir à son intention.

Dans la soirée , après le salut, l'offre des morts fut psamoldié au choeur.

Dès le lendemain,à cause de la contagion et de la chaleur ,auront lieu les obsèques auxquelles assistèrent un groupe de Congréganistes et quelques personnes ...des amies.

Nous avons la confiance que la Mère MARIE de SAINT-LUCIEN obtiendra à notre chère Société de bonnes vocations et une générosité croissante pour remplir sa mission. Dans le monde où la réparation devient de plus en plus nécessaire !!! 

 

Références:Archives du VATICAN.ROME (09.11.2009)transmises par FAX 0039-06-6791840 "S.MARIA RIPARATRICE" à la Congrégation de PAU.64,qui me les a fait suivre.La Mère Supérieure de PAU ayant été auparavant..avant sa mutation sur le BÉARN..responsable des Archives à PARIS...d'où la rapidité de ce résumé suite à ce RdV de Novembre 2009 à PAU.64. 

 

Un bref rappel de dates de°et de†... de notre grande Tante !! 

Née en notre château de BORDES. à PONTIGNÉ.49150. le 08.12.1875...décédée dans la nuit du Jeudi 12.08 (3h du matin)et Vendredi 13.08.1932. à TOURNAI.BELGIQUE.  

 

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